L'égalité entre filles et garçons, cela se construit à la maison !

S’interroger soi-même

Les questions liées à l’égalité femmes-hommes, filles-garçons, traversent la société et interrogent chacun et chacune sur ses propres représentations du petit garçon, de la petite fille. Quelles idées ou préjugés avons-nous sur ce qu’il ou elle doit être, sur la façon dont il doit se comporter en fonction de son genre ? « En tant que parent, grand-parent, oncle, tante etc., chacun peut déjà s’interroger sur sa façon de s’adresser différemment à un enfant selon qu’il soit fille ou garçon », souligne Margaux Collet.

En parler avec les enfants

Le sujet de l’égalité fille-garçon, parlons-en en famille, sans tabou, et régulièrement. Les parents et grands-parents peuvent s’appuyer sur les ressources à leur disposition : dessins animés, films, livres... Comment les filles et les garçons y sont-ils représentés, avec quels traits de caractère, quel rôle ? Les filles sont-elles actives ou passives ? Et les garçons ? Comment agissent-ils les uns envers les autres ? De quoi susciter le débat et faire réfléchir.

Valoriser les qualités des enfants

La société est encline à valoriser davantage les filles que les garçons sur leur physique et leur apparence. Avec des conséquences sur l’estime de soi, voire, le développement de complexes ou de troubles alimentaires dans les cas les plus graves chez les jeunes filles. « Ce n’est pas forcément mauvais, mais plutôt que de faire remarquer à sa nièce ou sa petite-fille sa jolie jupe, sa nouvelle barrette, ses beaux cheveux, valorisons aussi le fait qu’elle soit drôle, intelligente, courageuse, remarque Margaux Collet Mettons en valeur ses qualités. »

Des jouets aux goûts des enfants

Dans un magasin de jouets, le client est généralement orienté dans des rayons fille ou garçon. Plutôt que de choisir le jouet d’un enfant en fonction de son genre, choisissons-le en fonction de ses goûts, de ses centres d’intérêt, de ses inclinations : la nature, la science, les animaux... « La plupart des jouets des plus petits sont des jouets d’imitation, remarque Margaux Collet. Le ménage, la cuisine, les bébés, pour les filles. Plus tard, le maquillage, les bijoux ; le bricolage, le sport, la construction, voire les armes pour les garçons. Avec des conséquences sur la société. » Développons les talents, encourageons les vocations. Sans pour autant s’interdire la poupée ou la petite voiture aux garçons comme aux filles. « L’objectif, c’est le vivre-ensemble, la mixité, la coopération, conclut Margaux Collet. Et d’offrir une plus grande variété de choix et de modèles aux garçons comme aux filles. »